
Editions Albin Michel – 244 pages
Littérature irlandaise
Fuyant les bombardements, Farouk, un médecin syrien, décide de traverser la Méditerranée avec sa femme et sa fille pour trouver asile en Irlande. Ce pays est le seul qu’a jamais connu Lampy, un jeune homme qui rêve de tout plaquer – à commencer par sa famille et son boulot – depuis que Chloe, sa petite amie, l’a quitté. Quant à John, peut-être parce qu’il sent la mort approcher, il cherche la rédemption après une vie passée à faire le mal autour de lui. Le réfugié, le rêveur au coeur brisé et le pénitent : de la Syrie en guerre à la campagne irlandaise, trois hommes blessés à la croisée de leurs destins, trois êtres que tout oppose et dont les chemins vont converger de manière inattendue. Un roman bouleversant d’humanité et de justesse.
MON AVIS :
Trois personnages pour trois destins marqués par l’incertitude, l’inavouable, l’espoir d’une vie meilleure. L’oeuvre de Donal Ryan exerce une pression inconsciente sur le coeur du lecteur, soumis à la même attente implacable que les personnages, ballottés par le sort et ces choix qui s’imposent à tous.
Une plongée pleine et entière au coeur de la faiblesse humaine et de ses imperfections, qui nous rappelle l’importance des choix que nous faisons en conscience.
L’écriture de Donal Ryan est claire et stricte, faisant de ses personnages des êtres nuancés et crédibles. Néanmoins, leur rencontre, étrange à plus d’un titre, aurait peut-être mérité un développement plus appuyé. Une bonne lecture cependant.
Alors l’homme qui s’était plaint se leva, et comme Farouk s’attendait à ce qu’il critique Martha pour avoir raconté une telle histoire, il se prépara à défendre sa femme, à remettre l’homme à sa place, à lui dire de se taire et de garder ses lamentations pour lui, en ajoutant qu’il devait avoir honte de prendre autant à coeur une histoire racontée par une femme à son enfant, mais l’homme se contenta de dire : Les gilets de sauvetage. (…)
Et une autre voix derrière lui s’éleva pour répondre. Il n’y a pas de gilets de sauvetage sur ce bateau. Il n’y a pas de capitaine. Et il n’y a pas non plus d’équipage. Il n’y a rien d’autre sur ce bateau que nous.
C’est un roman que j’ai lu et apprécié mais je te rejoins il lui manque ce petit quelque chose qui rend la lecture unique. Merci pour ce partage. Excellente journée à toi 🙂
Je me souviens de ta chronique et je me souviens que tu aimes bien les auteurs irlandais. J’en lis pour ma part trop peu alors j’essaie de tenter d’élargir mes lectures 😉 Belle journée à toi (malgré la pluie…)
pas de conflits irlandais alors? Je me rends compte que je n’ai pas lu tant d’auteurs irlandais que ça…
Et non, ça change 😉 Je suis comme toi, je connais peu cette littérature et j’avais très envie d’en savoir plus.