Editions Les arènes – 262 pages
Littérature allemande
Les citadins regardent les arbres comme des « robots biologiques » conçus pour produire de l’oxygène et du bois. Forestier, Peter Wohlleben a ravi ses lecteurs avec des informations attestées par les biologistes depuis des années, notamment le fait que les arbres sont des êtres sociaux. Ils peuvent compter, apprendre et mémoriser, se comporter en infirmiers pour les voisins malades. Ils avertissent d’un danger en envoyant des signaux à travers un réseau de champignons appelé ironiquement « Bois Wide Web ». La critique allemande a salué unanimement ce tour de force littéraire et la manière dont l’ouvrage éveille chez les lecteurs une curiosité enfantine pour les rouages secrets de la nature.
MON AVIS :
En signant une oeuvre sur le mystère des arbres, Peter Wohlleben, forestier amoureux des forêts, nous livre son analyse de nos sociétés, leur vision sur le court terme et l’apprentissage que nous devrions parfaire des êtres » immuables » qui nous entourent. Ce court essai est en soi une ode à la tolérance et à la nature, une invitation à mieux la connaître et à la regarder avec bienveillance et humilité. Ainsi, en précisant que les arbres sont des êtres sociaux, qui se protègent mutuellement des agressions subies et utilisent d’ingénieux systèmes de communication, il nous rapproche un peu de cette nature que nous avons tendance à méconnaitre. Un récit intéressant qui n’en reste pas moins difficile d’accès parfois et qui, bien que riche et intéressant, reste souvent obscure, dense et un peu technique.
Mais pourquoi les arbres ont-ils un comportement social, pourquoi partagent-ils leur nourriture avec des congénères et entretiennent-ils ainsi leurs concurrents ? Pour les mêmes raisons que dans les sociétés humaines : à plusieurs, la vie est plus facile. Un arbre n’est pas une forêt, il ne peut à lui seul créer des conditions climatiques équilibrées, il est liré sans défense au vent et à la pluie. A plusieurs, en revanche, les arbres forment un écosystème qui modère les tempéraments extrêmes, froides ou chaudes, emmagasine de grandes quantités d’eau et augmente l’humidité atmosphérique. Dans un tel environnement, les arbres peuvent vivre en sécurité et connaître une grande longévité.
Le blog de Yuko 
Ce livre doit être passionnant et il me fais songer au roman de Richard Powers « L’arbre monde » où il parle de ces écosystèmes hypers développés mais invisible à l’œil nu. On ne prend plus le temps de contempler les arbres, les toucher.. moi j’adore faire ça en balade avec ma chienne. Excellent weekend à toi 🙂
Le propos est très intéressant, j’ai appris beaucoup de choses. Le Powers t’a-t-il semblé accessible ? J’avoue que c’est un peu ce qui m’a gênée dans le Wollheben, certains passages restaient quand même très ardus et m’ont empêchée de tout comprendre… Je ne regrette néanmoins pas ma lecture, ne serait-ce que pour certaines notions que j’ignorais totalement. Tu as raison, nous ne faisons pas assez attention aux éléments qui nous entourent et ce type de lecture nous rappelle gentiment qu’il nous faut rester vigilant pour préserver notre environnement mais aussi de ne pas oublier de l’observer. Belle journée à toi !
Richard Powers est un auteur plutôt « exigeant » mais j’ai trouvé ce livre sublime à condition de se laisser bercer par son écriture. Il est en poche. Je pense que ça pourrait valoir le coup de tenter l’expérience. Je te souhaite un beau weekend 🙂
Je serai en tout cas curieuse de lire ton avis. très bon week-end également 🙂
Je l’ai lu et il est fort intéressant. Je te rejoins, c’est très technique et lourd à lire. J’ai fait de nombreuses pauses entre les chapitres car sinon, c’est trop difficile…
Bises et meilleurs voeux ♥
J’ai eu exactement le même sentiment et ça a un peu gâché mon plaisir de lecture. Je lui reconnais bien sûr de belles qualités mais il aurait gagné à être moins technique selon moi.. Bises à toi !