Le gang des rêves de Luca Di Fulvio


Editions Slatkine & Cie – 716 pages

Littérature italienne

Une Italienne de quinze ans débarque avec son fils dans le New York des années vingt… L’histoire commence, vertigineuse, tumultueuse. Elle s’achève quelques heures plus tard sans qu’on ait pu fermer le livre, la magie Di Fulvio. Roman de l’enfance volée, Le Gang des rêves brûle d’une ardeur rédemptrice : chacun s’y bat pour conserver son intégrité et, dans la boue, le sang, la terreur et la pitié, toujours garder l’illusion de la pureté.

MON AVIS :

A travers l’écriture résolument cinématographique de Luca di Fulvio, c’est tout un univers qui prend vie. Une époque de misère sociale mais aussi d’espoirs fous, les rêves d’un enfant au nom prédestiné immigré sur la terre des possibles.
La force de ce roman tient avant tout à la personnalité atypique de ses personnages et à leurs liens indéfectibles. Une tendresse délicate, cachée sous une rudesse de circonstances, laisse entrevoir les nombreuses nuances de leurs personnalités. Mais Le gang des rêves est aussi une œuvre sur l’ambition et le désir, l’amitié et l’amour, l’espoir de s’affranchir de sa condition et les conséquences de nos choix. L’oeuvre de Luca di Fulvio est dense, ses thèmes multiples mais sa foi en l’homme inébranlable. Une oeuvre fleuve aux personnages attachants pour un roman résolument ancré dans un réalisme cru mais aux sentiments multiples. A découvrir.

-Je ne l’ai pas fait pour l’argent ! protesta Christmas, sans prendre le billet.
-Je sais, répliqua l’autre en continuant à le scruter d’un regard intense, presque comme s’il voulait le transpercer. Mais nous, nous sommes des gens qui ne savons pas dire merci autrement. Accepte !
Il avança sa main rugueuse et fourra le billet de cinquante dollars dans la poche de Christmas, avec rudesse, presque vulgarité. « Nous n’avons rien d’autre que l’argent. »


L’Amérique ne nous donne rien, déclara soudain Joey en s’arrêtant devant un petit immeuble à moitié en ruines, au coin de pitkin Avenue et Watkins Street. Ce qu’elle promet, tu l’obtiens pas par le travail, comme on nous le raconte : tu dois le prendre par la force, même si t’y perds ton âme.

11 réflexions sur “Le gang des rêves de Luca Di Fulvio

  1. Ha Christmas ! J’ai lu ce livre deux fois et deux autres de Luca di Fulvio, Les enfants de Venise et un autre que j’ai moins aimé, d’ailleurs le titre m’échappe…mais mon état fait que… Je suis ravie de voir cet auteur-conteur sur un blog😊. Je ne faisais que passer, bises Yuko…

    • Oh Asphodèle, ça me fait tellement plaisir de te lire. J’espère que tu vas bien. C’est gentil de passer ici et de me laisser un mot. Comme toi j’ai été séduite par les personnages de ce roman qui m’ont transporté. Je me note bien volontiers tes autres conseils. Au plaisir de te recroiser 😉 Bises à toi !

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