Pour le meilleur et pour le pire… et pour l’éternité de Louisa May Alcott

Pour le meilleur et pour le pire

Editions Calmann-Lévy – 278 pages
Littérature américaine

Rosamond, qui s’ennuie près de son grand-père dans une petite île perdue au large de l’Angleterre, s’enfuit à seize ans avec le beau Phillip Tempest, séducteur ténébreux, cynique et blasé. Devenue sa femme, elle va vivre auprès de lui la passion fiévreuse dont elle rêvait… Jusqu’au moment où elle découvre la face cachée de celui qu’elle aime. Pour sauver son âme et sa raison, elle n’a d’autre choix qu’une fuite éperdue. Mais elle a réveillé en Phillip l’instinct du chasseur, et il traquera à travers toute l’Europe cette proie qu’il lui faut désormais posséder pour l’éternité…

MON AVIS :

Avant d’écrire son célèbre Les quatre filles du docteur March, Louisa May Alcott proposait à son éditeur ce thriller romantique aux thèmes très précurseurs. Jugé trop sensationnel et libertin par son éditeur de l’époque, c’est finalement grâce à la ténacité d’un collectionneur passionné que le roman a été dévoilé. Touchant aux thèmes de la sensualité et de l’indépendance de la femme, Louisa May Alcott était très en avance sur son temps. Féministe convaincue, elle signe ici une oeuvre atypique, où les désirs d’une jeune femme, prisonnière de ses passions et de son coeur, se heurtent à ses envies de liberté et à son grand sens moral. Malgré une intrigue plutôt classique, difficile de ne pas se souvenir de l’époque à laquelle a été écrit le roman, lui donnant un goût particulier d’audace et d’interdit. Si la narration reste plutôt attendue, les personnages sont plutôt attachants et montrent à quel point la morale, la foi et la grandeur d’âme habitent les personnages de l’auteur.
Une oeuvre à découvrir parce qu’elle n’est pas très connue mais aussi parce qu’elle contient les convictions profondes de son auteur.

Elle avait beau s’imaginer le connaître, elle fut étonnée de découvrir chez lui des ressources, des talents et des traits de caractères insoupçonnés. Dans le passé, il n’avait pas été obligé de se mettre en peine pour conquérir son jeune coeur, et même quand il était le plus amoureux il s’était toujours montré autoritaire A présent l’entreprise était plus ardue, car le coeur de Rosamond lui était fermé.

16 réflexions sur “Pour le meilleur et pour le pire… et pour l’éternité de Louisa May Alcott

    • C’est ce qui m’intéressait dans ce roman. On connait tous les 4 filles du docteur March mais Louisa May Alcott, à son époque, avait des idées très avancées sur la condition féminine. C’est très intéressant de les lire à travers ce roman.

  1. Pareil que les commentaires précédents: je n’en avais jamais entendu parler mais ton billet donne très envie de découvrir ce roman bien en avance sur son temps. Et par la même occasion, je devrais peut-être enfin lire Les 4 filles du docteur March. La version dessin animé n’est probablement pas suffisante ^_^

    • C’est un bon début pour les 4 filles du docteur March 😉 J’aimais beaucoup le film de Gillian Armstrong même si je pense qu’il a vieilli… Contrairement au livre que je te conseille vraiment ^^ A bientôt !

  2. Je ne connaissais pas ce roman, mais j’avais beaucoup aimé Derrière le masque (une nouvelle de L. M. Alcott) qui met en scène une domestique plutôt manipulatrice. Donc j’ai très envie de continuer sur ma lancée. Bisous Yuko!

    • Tiens, je ne connais pas Derrière le masque… On se rend compte qu’elle a beaucoup écrit, même en dehors des 4 filles du docteur March… A approfondir 😉

      • C’est une nouvelle facile à lire, et au dénouement surprenant. Je te la conseille chaudement. 🙂 (tu as aussi piqué ma curiosité avec ton joli billet)! Je vais essayer de lire à nouveau L. M. Alcott courant septembre. Bisous ma Yuko!

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