Robert des noms propres d’Amélie Nothomb


Editions La livre de poche – 190 pages
Littérature belge

Pour un écrivain, il n’est pas de plus grande tentation que d’écrire la biographie de son assassin. Robert des noms propres : un titre de dictionnaire pour évoquer tous les noms qu’aura dits ma meurtrière avant de prononcer ma sentence. C’est la vie de celle qui me donne la mort.

MON AVIS :

En donnant à la jeune Plectrude des yeux de danseuse, Amélie Nothomb en fait une figure sublime, gracieuse mais également tragique et torturée. Née dans la violence, elle n’aura de cesse de repenser son présent et de réécrire inconsciemment son histoire.
Un récit sympathique qui aurait peut-être mérité un développement plus abouti et une fin moins abrupte. Si le personnage de Plectrude intrigue, notamment dans son utilisation et sa recherche des mots, il n’en reste pas moins un être souvent évanescent et trouble qui se perd un peu dans un quotidien multiple. La mise en abîme voulue par l’auteure apparait par ailleurs superflue et plutôt malheureuse. Une lecture sympathique mais qui ne marquera pas longtemps les esprits.

Ici, pas de tendresse dans les yeux des adultes : rien qu’un scalpel guettant les dernières pulpes de l’enfance. Les petites venaient d’effectuer un voyage instantané dans les siècles et dans l’espace : elles étaient passées en quelques secondes de la fin du IIème millénaire en France à la Chine médiévale.


La danse était la seule transcendance. Elle justifiait pleinement cette existence aride. Jouer avec sa santé n’avait aucune importance pourvu sue l’on pût connaitre cette sensation incroyable qui était celle de l’envol.

8 réflexions sur “Robert des noms propres d’Amélie Nothomb

  1. J’ai été très déçue des romans d’Amélie Nothomb (j’ai lu Antechrista et Barbe-bleue). Je retenterai sans doute un jour quand même, mais je ne sais pas encore avec quel livre. Ce sera la surprise !

    • Je suis un peu comme toi. J’essaie régulièrement mais j’avoue qu’à part Les combustibles, je ne suis pas une grande fan de ses oeuvres. Pourtant je ne désespère pas. On m’a beaucoup parlé de L’hygiène de l’assassin, je tenterai peut-être 🙂

  2. Dans une vie antérieure, je lisais chaque parution d’Amélie Nothomb avec délice ! Jusqu’à l’overdose… à partir d’un certain moment, j’ai eu le sentiment de lire toujours le même roman, alors qu’ua début, je lui trouvais une vraie originalité. J’avais bien aimé celui-là, lu avant l’effet de saturation !

    • C’est effectivement peut-être ça. Une sorte d’effet de saturation ou alors l’impression que ses romans partent parfois un peu dans tous les sens. C’est le sentiment que j’ai eu avec celui-ci… Je vais attendre un peu avant d’en lire un autre je pense…

  3. J’ai l’impression d’être une des seules à aimer réellement ce roman de Nothomb (et je ne dis pas ça parce que j’adore l’écrivaine).

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