Surface d’Olivier Norek

Editions Michel Lafon – 426 pages
Littérature française

Noémie Chastain, capitaine en PJ parisienne, blessée en service d’un coup de feu en pleine tête, se voit parachutée dans le commissariat d’un village perdu, Avalone, afin d’en envisager l’éventuelle fermeture.
Noémie n’est pas dupe : sa hiérarchie l’éloigne, son visage meurtri dérange, il rappelle trop les risques du métier… Comment se reconstruire dans de telles conditions ?
Mais voilà que soudain, le squelette d’un enfant disparu vingt-cinq ans plus tôt, enfermé dans un fût, remonte à la surface du lac d’Avalone, au fond duquel dort une ville engloutie que tout le monde semble avoir voulu oublier…

MON AVIS :

Jouant sur les sens du mot Surface, Olivier Norek tisse une intrigue multiple au centre de laquelle se trouve une femme brisée qui doit réinventer son histoire pour reconstruire son identité. Une intrigue intéressante, portée par une écriture franche et rythmée. La narration est vive et les éléments s’enchaînent sans temps morts. Pourtant et malgré la qualité de l’écriture, la construction de l’histoire et la personnalité des personnages, l’intrigue s’avère parfois attendue et certains liens entre les personnages entendus. Une lecture plaisante mais qui manque parfois de nuances dans l’exploitation des rapports entre les personnages et qui aurait peut-être mérité une analyse plus poussée. Surface reste néanmoins un bon moment de lecture, à conseiller.

Noémie passa près d’une heure devant le miroir de la salle de bains, visage tourné vers la droite, ne se laissant voir que le profil qu’elle supportait. Elle se berçait d’une illusion régressive. Qu’importe, elle était si jolie ainsi…


-Mes respects, capitaine. Bienvenue.
S’il n’avait pas eu son arme apparente à la ceinture, Solignac n’aurait jamais pu être pris pour un policier, ni même pour un majeur. Son surnom « Milk » lui allait parfaitement, tant ce gamin donnait l’impression de sortir à peine du sevrage maternel.
-Avec moi, poursuivit Valant, vous avez devant vous le GAJ au complet.

6 réflexions sur “Surface d’Olivier Norek

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