Edition JC Lattès – 334 pages
Littérature française
Corentin, personne n’en voulait. Ni son père envolé, ni les commères dont les rumeurs abreuvent le village, ni surtout sa mère, qui rêve de s’en débarrasser. Traîné de foyer en foyer, son enfance est une errance. Jusqu’au jour où sa mère l’abandonne à Augustine, l’une des vieilles du hameau. Au creux de la vallée des Forêts, ce territoire hostile où habite l’aïeule, une vie recommence.
À la grande ville où le propulsent ses études, Corentin plonge sans retenue dans les lumières et la fête permanente. Autour de lui, le monde brûle. La chaleur n’en finit pas d’assécher la terre. Les ruisseaux de son enfance ont tari depuis longtemps ; les arbres perdent leurs feuilles au mois de juin. Quelque chose se prépare. La nuit où tout implose, Corentin survit miraculeusement, caché au fond des catacombes. Revenu à la surface dans un univers dévasté, il est seul. Humains ou bêtes : il ne reste rien. Guidé par l’espoir insensé de retrouver la vieille Augustine, Corentin prend le long chemin des Forêts. Une quête éperdue, arrachée à ses entrailles, avec pour obsession la renaissance d’un monde désert, et la certitude que rien ne s’arrête jamais complètement.
MON AVIS :
Roman de fin du monde et d’abandon, Et toujours les forêts narre le néant et la solitude avec pudeur et précision. Si le chemin du jeune Corentin s’avère complexe – cerné d’incertitudes et de douleurs – sa quête éperdue et ses espoirs déçus en font une oeuvre résolument sombre. Un roman noir qui ne parvient cependant pas à renouveler le genre et n’apporte pas de regard neuf sur ces catastrophes imminentes qui nous rongent ou sur le monde de l’après. Un roman post apocalyptique aux thèmes récurrents qui, même s’il reste bien écrit, n’apporte aucune nouvelle perspective. Dommage.
Non, le pire, c’était le reste. Mais il ne restait rien, alors – le reste, c’étaient les absences. Le vide d’hommes, d’animaux, de forêts, de bruit, de mouvement. Disparus, les grands arbres et la route immobile, les voitures, les ronflements des moteurs. Avalés, les hommes, les voix, les rires, les cris.
Je n’ai lu que Des nœuds d’acier » de cette auteure, efficace mais pas suffisamment original pour que je la relise. Ton billet ne va pas me faire changer d’avis..
C’est la même chose ici malheureusement… J’avoue que je ne suis pas sûre de retenter l’expérience.
On vient de me le prêter! Tu émets bien des bémols… Animal m’avait déjà déçue, argh, je ne sais plus maintenant !
J’espère que tu apprécieras plus que moi. Ce qui m’a gênée, c’est surtout que l’auteure n’apporte pas grand chose de neuf sur le sujet… Pas sûre de retenter la lecture de l’un de ses livres prochainement. Mais je suis curieuse de connaître ton avis.