D’or et d’oreillers de Flore Vesco

Editions L’école des loisirs – 234 pages
Littérature française

C’est un lit vertigineux, sur lequel on a empilé une dizaine de matelas. Il trône au centre de la chambre qui accueille les prétendantes de Lord Handerson. Le riche héritier a conçu un test pour choisir au mieux sa future épouse. Chaque candidate est invitée à passer une nuit à Blenkinsop Castle, seule, dans ce lit d’une hauteur invraisemblable. Pour l’heure, les prétendantes, toutes filles de bonne famille, ont été renvoyées chez elles au petit matin, sans aucune explication.
Mais voici que Lord Handerson propose à Sadima de passer l’épreuve. Robuste et vaillante, simple femme de chambre, Sadima n’a pourtant rien d’une princesse au petit pois ! Et c’est tant mieux, car nous ne sommes pas dans un conte de fées mais dans une histoire d’amour et de sorcellerie où l’on apprend ce que les jeunes filles font en secret, la nuit, dans leur lit…

MON AVIS :

A travers une écriture fluide, ponctuée de jolis traits d’humour, Flore Vesco revisite les contes de l’enfance, les brouille, les démystifie et les remanie. Une oeuvre faite de magie, de suspense et de réflexions qui montre qu’avec une belle force de caractère et de la détermination, il est possible de forger son propre destin. Un bel hommage aux héroïnes de notre imaginaire, qui allie, avec puissance et fluidité, de nombreux contes, entremêle les histoires et décortique les liens qui unissent les personnages. Une plongée merveilleuse dans les méandres d’un château horrifique, qui montre la puissance des liens charnels incarnés par des personnages aussi sympathiques qu’atypiques. La plume facétieuse de Flore Vesco dépoussière ici les contes de fées et nous livre une histoire plus sombre et mature. Une jolie découverte !

-Et le petit pois ?
-Le petit pois, voyons ! Vous pensez bien qu’il n’y en avait pas plus que de citrouilles et de haricots magiques. Ou de bébés qui germent dans les roses et les choux. Cette manie de masquer la réalité derrière des légumes ! Ma douce, le conte du petit pois sous le matelas, c’est une soupe qu’on fait avaler aux fillettes innocentes.

2 réflexions sur “D’or et d’oreillers de Flore Vesco

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