Editions Grasset – 224 pages
Littérature française
Être rabbin, c’est vivre avec la mort : celle des autres, celle des vôtres. Mais c’est surtout transmuer cette mort en leçon de vie pour ceux qui restent : « Savoir raconter ce qui fut mille fois dit, mais donner à celui qui entend l’histoire pour la première fois des clés inédites pour appréhender la sienne. Telle est ma fonction. Je me tiens aux côtés d’hommes et de femmes qui, aux moments charnières de leurs vies, ont besoin de récits. »
MON AVIS :
Malgré un thème souvent difficile et la proximité toujours pressante de la mort dans son oeuvre, la plume de Delphine Horvilleur explore avec dignité et humanisme les thèmes de la perte, du deuil et de la reconstruction. L’autrice nous entraîne à sa suite sur les traces d’un engagement profond, marquant et le fait avec beaucoup d’humanité et d’humilité.
Une lecture intéressante en ce qu’elle explique certains codes, certaines attentes sociétales et le positionnement universel que nous adoptons face à la mort, cette vulnérabilité qu’elle découvre, cette force qu’elle soulève. Un livre hommage à son engagement en faveur des vivants, comme une marche silencieuse qu’elle accomplit, aux côtés des lecteurs entre ombre et lumière.
Le propre de l’humanité est de croire qu’elle peut garder la mort à distance, créer des barrages et des récits, manigancer pour la tenir éloignée, ou se persuader que des rites ou des mots lui confèrent ce pouvoir.
Je ne connaissais pas mais la plume de l’autrice semble permettre d’aborder avec sensibilité des thématiques fortes…
Tout tient grâce à son écriture et cet incroyable recul que lui confère son engagement quotidien. Je te le conseille !