La débrouillardise de Lucie Land


Editions Grasset – 342 pages
Littérature française

Katarina est une jeune Rom de 17 ans qu’on a virée du lycée. Elle traîne dans Paris et, la nuit venue, elle retrouve son père Zéus et ses quatre petits frères, tous musiciens, qui vivent dans un campement. Ce qu’elle aime, c’est lire des romans et partir. Le mouvement est ma maison, dit-elle. « Pis je m’en fous. Je me sens indestructible. Y’a du soleil. J’ai faim. Un jour je serai quelqu’un… »

MON AVIS :

Oeuvre de mouvement et de liberté, La débrouillardise nous entraine à la suite de Katarina, sa jeunesse, son désir de conquête et de changement. Un récit entre ombre et lumière, fait de rencontres improbables, de dangers mais aussi de rêves et de dialogues, de découvertes et de parcours initiatiques.
Malgré quelques longueurs et un côté parfois très descriptif, le roman de Lucie Land parvient à faire ressentir au lecteur la force innée de sa narratrice et son goût pour la liberté. Une jolie découverte qui nous entraîne de Paris à Marseille, de la boue des camps de fortune à la lumière éblouissante du sud en passant par la profondeur des eaux de la Méditerranée, la débrouillardise est un conte authentique, bien qu’inégal, avec une héroïne forte et déterminée. Un bon moment de lecture.

Cet imprévu agit sur moi comme un révélateur. La ville sans sommeil devient partition. Une portée se dessine sur les murs et se déroule dans le ciel. Mais bien sûr ! Tout est là ! Comment ai-je pu en douter ? je pensais volière et porte close. J’avais le blues. Le blues de mon siècle sans âme. J’avais tort !


Après cet intermède, je prépare une tisane et force mes frères à l’avaler. Souvent l’un d’eux prend son instrument mais pas ce soir. Ils ont tous l’air vannés. Parfois on a l’impression d’être heureux. Un vieux chagrin commun nous a réunis comme les six doigts de la main.

Un grand merci aux éditions Grasset pour la découverte de ce roman !

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