Editions Mercure de France – 128 pages
Littérature française
« Je m’appelle Manège, j’ai neuf mois et je pense quelque chose que je ne sais pas encore dire.
Entrez dans ma tête. Mon cerveau est plié en huit comme une nappe de coton. En huit ou en seize. Dépliez la nappe, voilà ma pensée de neuf mois : d’une part, les coccinelles n’ont pas bon goût. D’autre part, les ronces brûlent. Enfin, les mères volent. Bref, rien que d’ordinaire. Il n’y a que du naturel dans ce monde. Ou si vous voulez, c’est pareil : il n’y a que des miracles dans ce monde. »
MON AVIS :
Tout le monde est occupé et par une seule chose à la fois : la recherche de l’amour, la beauté, la compréhension du monde qui nous entoure, la recherche d’un rayon de soleil. Christian Bobin revient ici au roman et à l’histoire contée. La jeune Ariane, au coeur divisé en 3 amours – ses enfants – est une héroïne aussi délicate qu’aérienne. Entre féérie et contes anciens, Christian Bobin épluche les bontés du monde et les visages de ses prophètes. Une plongée dans son écriture délicate dont on ressort nécessairement revigoré, comme un bain de lumière ou une pluie de rosée. Un petit roman aux personnages atypiques, parfois extravagants mais toujours humains, imparfaits et aimants. Un joli conte, à réserver néanmoins aux adeptes de l’auteur.
Quand ils entendent parler Ariane, ils oublient d’être tristes, orgueilleux, jaloux. Il y a ainsi des gens qui vous délivrent de vous-même – aussi naturellement que peut le faire la vue d’un cerisier en fleur ou d’un chaton jouant à attraper sa queue. Ces gens, leur vrai travail, c’est leur présence. L’autre travail, ils le font pour les apparences, parce qu’il faut bien faire quelque chose et que personne ne va vous payer simplement pour votre présence, pour les quelques bêtises que vous dites en passant, ou pour la chanson que vous fredonnez.
Tiens, c’est amusant, on a la même lecture, à quelques jours d’intervalle ! Pourquoi à réserver aux adeptes de l’auteur ?
J’ai l’impression que ce n’est pas le roman le plus accessible de l’auteur et que justement les thèmes abordés et la façon dont ils sont abordés, pourront principalement plaire aux adeptes de l’auteur… mais je peux me tromper 🙂
Tu conseillerais lequel pour commencer ?
Tu le sais, j’aime beaucoup Isabelle Bruges mais sinon, je conseillerai peut-être un recueil de pensées comme Ressusciter ou La lumière du monde. Tu les as lus ?
Intéressant comme résumé, je ne me souviens pas avoir lu cet auteur. Merci pour le retour.
Bises et bon dimanche ☺
Coucou Gagaie, il faut absolument y remédier 😉 bises et bonne semaine à toi !
J’ai découvert Christian Bobin suite à son passage dans La grande librairie et je viens de lire La plus que vive: un réel émerveillement.
Bonjour, ravie de lire que ça a été une Bell découvre ! C’est un auteur tellement prolix, j’espère que ses autres oeuvres vous raviront également ! On en reparlera peut-être 😉
Oui, je m’apprête à lire L’inespérée maintenant, bonne soirée !
J’espère que tu vas aimer (mon préféré est Isabelle Bruges, indétrônable 😉 )
Merci pour l’info et bonne journée !
Bonne journée également 😉
Maintenant je lis « Tout le monde est occupé », j’aime moins que « La plus que vive » et je viens d’acheter « Isabelle Bruge » pour la suite !
J’ai hâte d’avoir ton avis sur Isabelle Bruges !
Je viens le finir « Isabelle Bruges », j’ai beaucoup aimé mais j’ai quand même préféré « La plus que vive » qui m’a transportée.
Je suis contente que tu aies aimé ! Ca reste en toute subjectivité mon préféré. La plus que vive m’avait beaucoup plu mais aucun ne peut détrôner pour moi Isabelle Bruges. Comme quoi, la lecture est toujours affaire de ressentis, de moments propices ou non. Belles lectures à toi !
Merci pour cette réponse Yuko et belle journée à toi.
A bientôt !