La nuit de Notre-Dame par ceux qui l’ont sauvée de Romain Gubert et collectif

Editions Grasset – 234 pages
Littérature française

Le feu dans la plus célèbre cathédrale du monde.
Un trésor de pierres et de vitraux que nul ne saurait plus bâtir aujourd’hui. Une charpente de chênes millénaires, les gargouilles célébrées par Hugo, la robe de sacre du roi de France et la couronne d’épines du christ sont en péril.
C’est Paris qui tremble, c’est tout le pays et le monde entier qui retiennent son souffle. Face au brasier dantesque, suivi par des millions de personnes, sur les ponts de la Seine ou devant les écrans : la Brigade de Sapeurs-Pompiers de Paris.
Au front de cette guerre, 600 hommes, 80 camions, 15 lances à incendie de grande puissance, 6 lances à mousse, 2 bateaux d’aspiration en eau. Des drones. Le robot téléguidé Colossus. Des choix tactiques cruciaux à faire dans l’urgence, qui engagent la vie des soldats du feu et la survie d’un chef-d’œuvre de l’humanité.
C’est la nuit la plus longue, où chacune et chacun se lance dans le combat avec courage, détermination, professionnalisme. Collectivement. Portant au plus haut les valeurs de la France et la redoutable devise : « Sauver ou périr ».
Aujourd’hui, pour la première fois, ensemble, nos héros acceptent de raconter.

MON AVIS :

Récit détaillé des événements, cette oeuvre nous entraîne à la suite de ceux qui sont intervenus le soir du drame pour secourir Notre-Dame. Un bel hommage aux pompiers et sauveteurs qui se mobilisent chaque jour et qui sont en première ligne des plus grandes catastrophes. Si l’on comprend la démarche des auteurs et le nécessaire foisonnement des idées entourant ce sauvetage hors norme, l’ensemble parait parfois brouillon et les nombreux protagonistes du récit nous perdent dans les méandres d’une narration complexe et très détaillée. Les personnes présentées succinctement apparaissent en nombre et leur engagement dans ce corps des secouristes d’élites, autant que leur passé, semblent souvent trop peu développés.
Ainsi et au-delà de la narration, parfois brouillonne, c’est bien l’engagement de ces femmes et de ces hommes, la beauté de leur métier et leur combat qu’il faut retenir ici. Un bel hommage qui aurait néanmoins mérité un développement plus structuré mais qui reste, à l’image de la catastrophe d’ampleur qu’a été l’incendie de Notre-Dame, surprenant et impérieux.

Le jour où j’ai compris que j’allais faire ma vie comme pompier, nous venions d’intervenir sur un feu dans un petit studio de la rue Saint-Denis. Alors que je rangeais les tuyaux au pied du camion, une dame dont le maquillage cachait un âge respectable s’est avancée vers moi et m’a dit : « Mon petit, on dit que nous faisons le plus vieux métier du monde. Mais vous, vous faites le plus beau métier du monde. Vous féliciterez vos camarades. »

Merci aux éditions Grasset pour la découverte de ce récit.

6 réflexions sur “La nuit de Notre-Dame par ceux qui l’ont sauvée de Romain Gubert et collectif

  1. Bonjour Yuko, c’est un ouvrage qui se lit facilement et on apprend des choses. Personnellement, j’admire beaucoup ces pompiers. Bonne fin d’après-midi.

    • Bonjour Dasola, je partage ton avis sur l’engagement des hommes et l’hommage qui leur est rendu. Je suis un peu moins convaincue par le roman lui-même qui m’a semblé parfois un peu brouillon et restructuré. Mais je suis contente d’avoir appris des choses, notamment sur ce beau métier.

  2. Peut-être est-ce écrit un peu trop dans l’urgence et ça aurait mérité quelques mois de plus pour en faire quelque chose de cohérent? Par contre, je trouve une très bonne idée de mettre en lumière le travail de ces secouristes.

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