Suivi de Contribution à l’histoire du mouvement psychanalytique
Editions Petite bibliothèque Payot – 206 pages
Littérature autrichienne
Les deux textes contenus dans cet ouvrage constituent une présentation de la psychanalyse qui s’adresse d’abord aux non-spécialistes. Les Cinq leçons sur la psychanalyse sont les conférences prononcées par Freud en 1909 lors de son voyage aux Etats-Unis, où la psychanalyse était encore largement ignorée. On y trouve un récit des origines de la psychanalyse, » inventée » par l’hystérique Anna 0., mais aussi une introduction aux problèmes centraux : l’interprétation des rêves, la sexualité infantile, le complexe d’Oedipe. Freud conclut sur la nature des névroses et le refuge dans la maladie. Dans la Contribution à l’histoire du mouvement psychanalytique (1914), Freud retrace les débuts difficiles de la psychanalyse et les résistances qu’elle rencontra. Il précise sa réflexion sur quelques points litigieux, liés principalement au concept de » libido « .
MON AVIS :
Petit recueil reprenant les cinq conférences prononcées par Freud aux Etats-Unis en septembre 1909, ce récit est avant tout une oeuvre militante. Une écriture très orale qui nous plonge dans les débuts de la psychanalyse, telle que la présentait Freud, autant qu’une approche partiale de ses concepts, font de cette oeuvre une découverte ambitieuse. Dans une volonté de rendre accessible des idées abstraites, de retracer l’histoire de ses travaux et de ses combats, Freud dévoile les polémiques suscitées par ses recherches autant que les influences qu’il a utilisées pour dévoiler ses concepts clés : l’interprétation des rêves, la sexualité infantile, le refoulement et la résistance etc.
Une oeuvre intéressante, notamment pour les novices en la matière et surtout dans sa première partie, qui rapproche les lecteurs de la complexité des découvertes de l’auteur mais qui n’en demeure pas moins assez difficile à appréhender.
Les renseignements qui précèdent épuisent ce que les médecins pouvaient nous apprendre sur le cas qui nous intéresse. Le moment est venu de quitter ces derniers. Car il ne faut pas s’imaginer que l’on a beaucoup fait pour la guérison, lorsqu’on a substitué le diagnostic d’hystérie à celui d’affection cérébrale organique. L’art médical est le plus souvent aussi impuissant dans un cas que dans l’autre. Et quand il s’agit d’hystérie, le médecin n’a rien d’autre à faire qu’à laisser à la bonne nature le soin d’opérer le rétablissement complet qu’il est en droit de diagnostiquer.
lu il y a fort longtemps, à l’époque où je dévorais Freud…
Je voulais relire « les 5 psychanalyses après avoir refermer « Et Nietzsche a pleuré » de I.Yalom et puis… Il traîne toujours sur un coin de la table…
Freud avait coutume de dire: « Le malade guérit avec ou sans thérapie »
Je ne lui connaissais pas cette citation mais il est vrai qu’il reconnaissait les limites de la médecine classique sur les patients. Je ne regrette pas cette lecture mais elle m’a quand même semblé complexe alors même que Freud en a fait une conférence orale plutôt accessible…
Houlala, ça me semble bien sérieux comme lecture !! C’est l’été, je passe !! J’espère que tu vas bien, je t’embrasse !!
Un peu trop c’est vrai ! Tu lis quoi en ce moment ? Merci de ton passage ici Laurence et à très vite !
Billlet très intéressant. 🙂 Pour ceux que ca peut intéresser, je viens de tomber sur ce très bon enregistrement YouTube. Lecture intégrale d’Au-delà du principe de plaisir et le moi et le Ca – avec quelques pubs. => https://www.youtube.com/watch?v=vrqRZhnfW_0
Merci pour l’info et le lien.