Tous ensemble de Britta Teckentrup

Editions Sassi junior – Album jeunesse

L’amitié est la chose la plus importante au monde : les vrais amis sont toujours là quand on a besoin d’eux, dans les bons et les mauvais moments. Sans eux, la vie serait bien triste ! Affronte le monde à leurs côtés et, tous ensemble, laissezvous emporter par la magie de ce livre plein de poésie et de magnifiques illustrations! 

MON AVIS : 

A travers de jolies illustrations, l’album jeunesse de Britta Teckentrup, évoque avec tendresse et bienveillance le partage et le bien vivre ensemble. Les petits personnages découpés sur les pages, toujours différents, mettent joliment en valeur les valeurs d’amour, d’amitié et de solidarité. 
Une jolie proposition qui rappelle combien la tendresse et la bienveillance nous aident à avancer et à nous construire. Une jolie réussite, parfaite pour expliquer aux plus jeunes que la coopération et l’entente permettent aussi de grandir. Une jolie surprise.

Merci à Babelio et aux éditions Sassi junior pour cette découverte !

Le cerf-volant de Laetitia Colombiani

Editions Grasset – 206 pages
Littérature française

Après le drame qui a fait basculer sa vie, Léna décide de tout quitter. Elle entreprend un voyage en Inde, au bord du Golfe du Bengale, pour tenter de se reconstruire. Hantée par les fantômes du passé, elle ne connaît de répit qu’à l’aube, lorsqu’elle descend nager dans l’océan indien. Sur la plage encore déserte, elle aperçoit chaque matin une petite fille, seule, qui joue au cerf-volant. Un jour, emportée par le courant, Léna manque de se noyer. La voyant sombrer, la fillette donne l’alerte. Léna est miraculeusement secourue par la Red Brigade, un groupe d’autodéfense féminine, qui s’entraînait tout près. Léna veut remercier l’enfant. Elle découvre que la petite travaille sans relâche dans le restaurant d’un cousin, qui l’a recueillie et l’exploite. Elle n’a jamais été à l’école et s’est murée dans un mutisme complet. Que cache donc son silence ? Et quelle est son histoire ? …
Aidée de Preeti, la jeune cheffe de brigade au caractère explosif, Léna va tenter de percer son secret. Jadis enseignante, elle se met en tête de lui apprendre à lire et à écrire.

MON AVIS : 

Au coeur de l’humanité, Laetitia Colombiani nous invite en Inde, berceau des croyances et de la résurrection. Une étreinte forte et épicée, pour le retour à la vie de sa jeune héroïne. Durement touchée, Léna incarne la force de vivre et le désir de se battre, parfois malgré elle. Une survivante qui s’élève grâce à la solidarité de jeunes femmes rencontrées lors de son voyage en Inde alors qu’elle n’espérait plus rien de la vie.
Comme elle l’avait si justement fait dans La tresse, l’autrice dresse ici le portrait de femmes engagées, liées entre elles par un lien indicible et fort, invisible et essentiel, porté par le souhait de s’élever au-delà de leur condition.
Si on aurait pu espérer une écriture parfois plus directe, la narration emporte le lecteur loin de ces considérations, sur les rives du Gange, dans un pays où règnent la disparité et les inégalités sociales et culturelles. Un aspect plutôt bien traité dans ce récit qui évoque les nombreuses violences faites aux femmes et aux plus démunis, mais aussi l’importance de l’éducation et de la solidarité entre femmes. Une plongée en eaux troubles, d’où jaillit une jolie lumière, douce et solidaire.

Léna, visiblement, n’est rien de tout cela. Que fait-elle seule ici, avec cet air désemparé, cette peine qu’elle semble traîner derrière elle comme une valise trop lourde à porter ?

Un grand merci aux éditions Grasset pour cette découverte.

Instagrammable d’Eliette Abécassis

Editions Grasset – 178 pages
Littérature française

« A la terrasse des cafés, seuls ou avec des amis, ils sont sur le qui-vive. À l’affût d’une nouvelle, dans une attente fébrile, constante, ils ont toujours leur téléphone à portée de main. Le soir, ils ne s’endorment pas sans l’avoir consulté, le matin le saisissent avant même d’avoir ouvert l’œil, pour savoir ce qui est arrivé. Mais quoi, au juste ? » 

Dans ces Liaisons dangereuses à l’ère d’Instagram, Éliette Abécassis décrit de façon inédite une génération née au début des années 2000, en proie à la dépendance et la violence induites par les réseaux sociaux. 
Un roman incisif qui sonde notre époque, et tout ce qui, en elle, nous interroge et nous dépasse.

MON AVIS : 

C’est une photographie de notre époque, des dérives associées à une dématérialisation du lien à outrance, de l’existence virtuelle comme seule réalité acceptable que dénonce ici Eliette Abécassis. Un parti pris difficile pour l’autrice puisque de nombreuses thématiques rencontrées dans le livre sont connues et dénoncées. Néanmoins, et malgré l’aspect assez convenu de l’histoire, l’autrice prend la parole pour dénoncer la médiatisation à outrance de nos vies et plus particulièrement de celle des plus jeunes.
Dans un univers virtuel, où la popularité se mesure au nombre d’abonnés et de like, Eliette Abécassis signe une oeuvre dérangeante, une dénonciation directe et sans concession de cette société de l’immédiateté qui piétine souvent, sans en avoir pleinement conscience, les désirs, l’envie, les sentiments et les espoirs d’autrui. L’autrice dépeint ici un monde sans remords, où la réputation virtuelle encourage un certain pouvoir sur l’autre et où l’immédiateté des désirs est exposée à la vindicte populaire. Une oeuvre effrayante malgré des thèmes et un constat tristement connus, qui n’en reste pas moins intéressante.

D’une main, elle lisse ses cheveux, de l’autre elle passe en revue ses stories. Elle scrolle. Mais c’est la dernière fois ; car il faut se dire adieu. Elle ressent comme un regret, quelque chose qui lui murmure tout bas qu’il est trop tôt pour y renoncer. Elle hésite encore, les larmes coulent, elle suffoque. Elle prend une longue inspiration, se penche au-dessus de l’eau. Non, elle ne manque pas de courage, elle se sent prête à accomplir le geste fatidique.


Elle plonge la tête dans son portable et voit défiler les vidéos des scènes qui sont en train de se produire sous ses yeux, Jade qui arrive, qui fait un V avec ses doigts, qui danse dans les bras de Léo. Tout est en double, en boucle, en réel et en virtuel à la fois, en images, et pourtant c’est là, elle ne sait plus à qui se fier dans cette stéréo numérique.



(…), le moment doit être immortalisé sinon il n’existe pas, sinon ils n’existent pas, ces garçons qui crient, ces filles qui dansent, et tous en transe dans la lumière bleue, rouge, blanche, en extase, en communion, au sein de cette cathédrale aux lueurs irréelles, ils sont en prière, guidés par le prêtre.


Je tiens à remercier les éditions Grasset pour ce partenariat.

Résilience d’Ophélie Winter

Editions Harper Collins – 176 pages
Autobiographie – littérature française

Star des années 1990, égérie de M6, musicienne précurseur d’un nouveau style, Ophélie reste l’idole d’une génération.
Du Hit-parade aux Victoires de la musique en passant par le cinéma, elle s’est imposée comme une artiste incontournable de la scène française. Jour après jour, elle a tout donné à ce métier qui l’habitait, emportée par le tourbillon du succès.
Pourtant, derrière les paillettes, personne ne connait vraiment l’histoire de cette artiste authentique et viscéralement à fleur de peau, plongée dès l’enfance dans l’univers du showbiz.

MON AVIS :

Icône des années 90, Ophélie Winter est une femme d’affaires touche-à-tout. Tour à tour mannequin, actrice, présentatrice télé et chanteuse, elle a su s’imposer grâce à un important travail personnel et à une personnalité forte. Ophélie Winter dresse ici le portrait de ses années à succès mais aussi de celles qui ont suivi, faisant de son corps et de son esprit, des instruments de douleur intense. L’autrice se confie ici sans fard, avec une forme d’authenticité appréciable sur cette vie incroyable qu’elle a menée. Une vie taillée sur mesure par une mère vivant son succès par procuration, empreinte de désillusions mais aussi de rencontres essentielles.
Un récit intime intéressant, qui montre les nombreuses épreuves vécues par celle qui a incarné de multiples vies et s’est toujours battue pour entretenir une forme d’authenticité et de clairvoyance.
Même si on pourra regretter la fin du récit, un peu plus conventionnel, réalisé sous forme de réponses à ses fans, l’autrice prouve ici que tout ce que l’on entreprend avec implication se concrétise. Son premier roman en est ici une belle illustration.

Mais comme il faut bien commencer quelque part, je vous livre ici le récit qui constitue le nerf de cette existence particulière : celui de ma résilience, cette force qui m’a tenue debout à travers les tempêtes du destin. Si cette histoire vous touche, libre à vous d’en demander plus.


Cette condition d’adhérer à ce qu’on chante peut sembler évidente, mais c’est loin d’être le cas. Les producteurs nous proposent des musiques qu’ils estiment être ce que les gens écoutent, dans la mode du moment ou du moins dans la même lignée. Ils sont censés bien connaître le marché, sentir les tendances émergentes et repérer les talents. on est donc tentés de s’en remettre à eux, de suivre les opportunités qu’ils nous offrent. A cet âge, je ne me faisais pas encore assez confiance pour suivre mon instinct. Pour me dire que si je n’aimais pas une chanson, si je ne l’assumais pas et si je n’en étais pas fière, il y avait peu de chances pour que le public soit conquis. ecouter son instinct, c’est comme tout, ça s’apprend.

Merci à Babelio et aux éditions Harper Collins pour ce partenariat.

Lettre à toi qui m’aimes de Julia Thévenot

Editions Sarbacane – 132 pages
Littérature française

Yliès et Pénélope, ça sonne comme un couple fait pour s’aimer, un duo romantique de lettrés ; c’est musical, gourmand, sucré-salé. Alors pourquoi Pénélope ne l’aime-t-elle pas, Yliès, hein ? Elle joue avec lui, en plus, sérieux : du jour où elle l’a rencontré, elle a su qu’elle lui plaisait. Elle l’a senti, compris. Alors pourquoi, pourquoi, l’a-t-elle laissé s’approcher, s’amouracher, se glisser dans son quotidien et ses amitiés, aller aussi loin, aussi près ? Pourquoi ne veut-elle pas l’aimer ?

MON AVIS :

C’est une non-histoire d’amour qui s’écrit ici au fil des pages, un duo romantique qui ne s’accorde pas. Le point de vue de celle qui n’aime pas celui pourtant follement amoureux d’elle, la situation compliquée de celle qui ne veut pas briser le coeur mais ne peut s’en empêcher… Julia Thévenot nous surprend ici en brodant très justement les sentiments non-amoureux, la culpabilité qui l’accompagne, l’incompréhension parfois. L’oeuvre est riche tout en restant d’une grande légèreté, grâce à une écriture poétique et douce. Julia Thévenot montre ici ses talents de conteuse, sa passion pour la littérature jeunesse qui, à l’image de ce que fait Clémentine Beauvais, raconte sans manichéisme mais avec beaucoup d’intelligence, la confrontation de l’adolescence avec les thématiques universelles des sentiments, de l’amitié, des choix et de l’indépendance.
On ne pourra ici qu’apprécier la beauté et la légèreté de l’écriture qui parvient néanmoins à montrer toute la complexité des émotions adolescentes. Une oeuvre douce et délicate, une vraie réussite.

J’ai dit :
-Je comprends, Yliès, et je sais – j’ai déjà vécu ça, de ne désirer rien d’autre que d’être prise, serrée, écrasée dans les bras de celui qui habite tes nuits et tes journées ; je sais ce que c’est. C’est dingue, dur, et ça te tord les boyaux et ça te flingue la tête, c’est douloureux. Je vois très bien, mais
je ne ressens pas ça pour toi.
Tu es un super
pote,
mais je ne te vois pas comme ça.

Je remercie Babelio et les éditions Sarbacane pour leur confiance.

Le journal de Célia, infirmière au temps du COVID et autres récits par Mademoiselle Caroline

Editions Vuibert – 1 tome

Un témoignage en dessins, fort et touchant, sur la crise du COVID et le métier d’infirmière.
Célia est une jeune infirmière de 27 ans qui a vécu la première vague de la pandémie du COVID : elle raconte dans cette BD ce qui l’a marquée, émue, mise en colère aussi : partout en Europe et dans le monde, les professions soignantes sont malmenées, pressurisées, épuisées par cet épisode sans précédent qui se prolonge depuis plus d’un an.

MON AVIS :

A travers ses bulles joliment colorées, Mademoiselle Caroline nous invite à découvrir le parcours et le quotidien de Célia, jeune infirmière puéricultrice. De son choix de métier, au parcours semé d’embûches des concours en passant par la difficulté du travail lui-même, le lecteur comprend plus concrètement l’engagement de ces héros des temps modernes qui prennent soin de nous, parfois au détriment de leur propre santé, dans les moments les plus intimes et parfois difficiles de nos vies.
Et puis, entre en scène la covid et avec elle ses nouveaux enjeux : réorganiser des services en flux tendus, augmenter les heures de présence des soignants déjà surchargés… Autant de thématiques connues mais qui, mises en images, prennent un sens plus percutant.
Et c’est bien la force de cette oeuvre, montrer et expliquer l’engagement de ces hommes et femmes au quotidien, sans plaintes, mais toujours avec courage et dignité. Les bulles colorées, prennent souvent le temps d’expliquer, notamment les différents et nombreux systèmes d’assistance respiratoire mis en place durant la covid, les choix qu’ils impliquent, la violence des traitements. Une BD – comme souvent avec Mademoiselle Caroline – forte et percutante qui a le mérite de montrer l’envers du décor et qui fait prendre conscience, de l’intérieur, des enjeux de cette pandémie pour le monde hospitalier. A découvrir !

Un grand merci à Babelio et aux éditions Vuibert pour ce partenariat.

Femmes en colère de Mathieu Menegaux

Editions Grasset – 192 pages
Littérature française

Cour d’assises de Rennes, juin 2020, fin des débats : le président invite les jurés à se retirer pour rejoindre la salle des délibérations. Ils tiennent entre leurs mains le sort d’une femme, Mathilde Collignon. Qu’a-t-elle fait ? Doit-on se fier à ce que nous apprennent les délibérations à huis-clos, ou à ce que révèle le journal que rédige la prévenue qui attend le prononcé du jugement ? Accusée de s’être vengée de manière barbare de deux hommes ayant abusé d’elle dans des circonstances très particulières, Mathilde Collignon ne clame pas son innocence, mais réclame justice.

MON AVIS :

C’est le récit d’un procès médiatique, d’une grande violence et terriblement actuel, celui d’une femme victime, devenue bourreau. Mathieu Menegaux interroge ici les consciences, et montre comment concilier vérité humaine et vérité judiciaire. Si la démarche s’inscrit parfaitement dans la mouvance actuelle et les revendications en faveur d’une parole libérée, elle montre aussi les limites du système judiciaire et le cadre rigide des lois.
Le récit de Mathieu Menegaux est intéressant parce qu’il montre l’envers du décor judiciaire et explique comment sont prises les décisions en assises mais le roman montre ses limites en traitant d’un sujet très actuel sans apporter de réel point de vue novateur. Un discours finalement attendu, même s’il n’est pas inintéressant, qui s’inscrit dans la continuité des démarches initiées par les mouvements sociaux tels que #Metoo.


Mon avocat est infatigable, mais rien ne nous sourit. Il a tout essayé pour me faire sortir et mettre un terme à cette détention provisoire abusive, en vain. Il a testé l’invocation d’une abolition totale du discernement au cours de l’instruction, sans succès.


Dès lors, il me semblait vain d’écrire. Je n’éprouvais nulle envie de ressasser, d’expliquer, de justifier mes actes une fois de plus alors que j’avais tellement essayé de me faire comprendre par les acteurs de la Justice, sans succès.


Je remercie les éditions Grasset et l’auteur, Mathieu Menegaux, pour leur confiance. 

Histoires d’IVG, histoires de femmes de collectif

Editions Vuibert – 116 pages

L’interruption volontaire de grossesse (IVG), légalisée en France en 1975, reste un droit à défendre parce qu’elle permet aux femmes de choisir et d’avorter de façon sécurisée.

L’IVG est vécue différemment selon les femmes et peut représenter pour beaucoup un événement douloureux. C’est pourquoi l’IVG ne doit pas se réduire à un acte médical et doit être accompagnée par la parole : elle peut alors devenir un événement constructif dans la vie d’une femme.

C’est ce que six professionnelles de santé – gynécologues, psychanalyste, psychologues et sage-femme – ont souhaité partager dans ce livre. Leur point de vue, forgé au cours de leurs années d’accompagnement pluridisciplinaire des femmes et renforcé dans leur groupe de parole, est développé à travers le récit de 23 cas cliniques.

MON AVIS : 

A travers le regard de nombreux professionnels de santé, ce sont les vécus des patientes, ces femmes volontaires, qui sont ici révélés. Une histoire personnelle, vécue par de très nombreuses femmes en France et dans le monde qui montre combien il reste important de considérer la femme comme sujet de droit et de parole dans la procréation. Les thèmes ici développés sont nombreux, parfois cliniques, toujours intimes : la répétition de l’acte, le rapport à la violence, l’âge des patientes, l’écoute des soignants. Une oeuvre claire et intéressante sur de très nombreux aspects de cet acte vu dans sa globalité et non comme un seul processus médical.

Ce qui est important, vivant dans l’appellation IVG, c’est le V de « volontaire » qui signe une position des femmes reconnues dans leur demande et leur parole, quelles que soient par ailleurs les difficultés et les ambiguïtés de penser et de choisir une interruption de grossesse.

Un grand merci à Babelio et aux éditions Vuibert pour la découverte de ce récit.

Chardon bleu, tome 1 : regarde-moi de C. Rozart


Editions So Romance – 260 pages

Littérature française

Il suffit d’une rencontre mouvementée pour perdre le contrôle de sa vie…
Éliza est une jeune femme partagée entre son métier d’éducatrice, son conjoint Nathan, et sa fille de 3 ans : son unique rayon de soleil. Elle mène une vie bien rangée et orchestrée, parfois trop.?
Un soir, en route pour son cours de zumba, elle se retrouve au mauvais endroit, au mauvais moment : elle croise la route d’un groupe d’hommes armés en lutte contre un forcené. Elle réchappe de cette altercation mouvementée grâce au mystérieux Silver, le chef du groupuscule. Pour la soumettre au silence sur cette affaire top secrète, il la soustrait à sa vie, durant un mois. Le cauchemar se transforme petit à petit en opportunité pour une nouvelle vie ?

MON AVIS :

Publié aux éditions So romance, le premier tome de Chardon bleu met rapidement le lecteur en condition. Sans faux semblants, ni grandes surprises, il nous entraîne, comme la jeune narratrice, à la découverte d’un univers dangereux et mystérieux, où règne un jeune homme possédant tous les atouts possibles. L’attraction est bien sûr fulgurante et mutuelle entre deux univers que tout oppose. Une lecture rapide – avec certains personnages pourtant difficiles à supporter parfois – sans nouveauté, mais parfaite pour le genre, qui séduira les amateurs de romance où l’interdit côtoie la sensualité et où les lectrices pourront, le temps d’un roman, avoir le sentiment d’être arrachées à un quotidien empli d’obligations.

-Il s’agit de ma vie, non de la vôtre.
-Heureusement, approuve-t-il avec condescendance, ce qui me fait bondir intérieurement.

Un grand merci à Babelio et aux éditions So Romance pour l’envoi de ce roman.

Chausson de lune d’Annabelle Fati et Violette Viette


Editions Voce Verso – 30 pages

Littérature française

Lubin a décroché la lune. C’était un soir où il n’arrivait pas à dormir à cause de ses rayons malicieux. Il a lancé son chausson pour qu’elle se pousse un peu : elle est tombée dans le jardin, sous ses yeux !

MON AVIS : 

Chausson de lune nous offre, à pas feutrés, une lecture toute en douceur faite de rêves délicats et d’images lumineuses. Le jeune Lubin décroche par mégarde le plus beau des joyaux et ne parvient pas à s’en détacher avant de comprendre l’influence de cet astre sur tout ce qui l’entoure.
Un conte délicat accompagné par les magnifiques illustrations de Violette Viette, toutes faites de bleu, blanc et vert. La particularité de cette petite histoire, outre son esthétisme, c’est cette impression de douceur cotonneuse dans laquelle elle nous plonge tout en éveillant nos oreilles à des bruits doux : le son de la lune qui tombe dans le jardin de Lubin avec un petit bruit duveteux, de nouvelles comptines pour enfants inventées pour remplacer celles en lien avec la lune…
Un joli moment de lecture, à partager avec les plus petits.

Je remercie Babelio et les éditions Voce Verso pour leur confiance.